Qui n’a jamais tenté d’entrer dans le détail DES théories astrologiques peut croire qu’il est aisé de formuler des analyses critiques qui concerneraient tous les astrologues. C’est bien mal connaître tant les acteurs du milieu astrologique que la variété des courants qu’on peut y rencontrer.
Faut-il faire le deuil d’une critique rapide et dirimante de l’astrologie ? En effet,
- Tous les astrologues n’utilisent pas les signes astrologiques,
- Tous les astrologues ne considèrent pas que l’astrologie est une science,
- La plupart des astrologues rejettent l’idée d’une causalité astrale au profit d’une forme de système de synchronicités,
- Tous les astrologues contestent les expérimentations scientifiques (quand elles ne confirment pas l’astrologie)
- Tous les astrologues ou presque défendent l’idée d’un libre arbitre,
- Tous les astrologues n’utilisent pas les mêmes techniques de repérage,
- Des courants astrologiques sont incompatibles avec d’autres,
- De nombreux astrologues proposent leur théorie personnelle de l’astrologie,
- Il y a toujours « des bons et des mauvais astrologues » mais aucun moyen de réaliser un classement qui satisferait tout le monde, chacun étant bien sûr le mauvais astrologue d’un autre…
- Etc.
Quand vous contredisez un astrologue, il y en a toujours un autre pour être d’accord avec vous. Il vous explique alors que « ce n’est pas ça, l’astrologie » et il vous présente la sienne comme si elle était renforcée par votre critique !
En fait, aucune théorie de l’astrologie n’existe vraiment, encore moins un consensus chez les astrologues. Comment, alors, envisager que l’on puisse formuler des critiques, sinon universelles, en tout cas qui s’appliqueraient à tous les astrologues ? La critique de l’astrologie est-elle morte-née sans s’en rendre compte ? C’est une des difficultés auxquelles j’ai été confronté au tout début de ma démarche d’analyse critique, c’est à dire quand je croyais encore en l’astrologie.
Peut-on dépasser cette limite inhérente à l’analyse sceptique ? Oui, même si ce ne fut pas évident de m’en convaincre au début : le mille-feuille argumentatif des tenants est imposant. Très clairement, au milieu de plusieurs dizaines ou centaines d’arguments critiques, quelques-uns dépassaient déjà les limites décrites ci-dessus. D’autres naquirent de cette problématique à dépasser, ce qui me permit de prendre du recul par rapport à ma propre croyance : l’astrologie doit-elle vraiment être limitée à ce qu’en disent, en font et en pensent les astrologues ? Voilà qui ouvre de nouveaux horizons ! Mais oblige aussi à faire le deuil d’une critique rapide et dirimante.
Il se trouve que j’aborde cette question dans le chapitre 14 de mon ouvrage « Astrologie : la fin des mystères (tome 1 : le fil vert) » et y réponds en plusieurs points. Or, une partie de ce chapitre intitulé « Quelques confusions condamnant au dialogue de sourds » est en accès libre sur le site TheBookEdition. Pour en prendre connaissance, vous pouvez cliquer ici puis, une fois sur la page de l’ouvrage, cliquer sur « LIRE UN EXTRAIT ».
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