2/5 : Astrologie et astronomie dans la saga Harry Potter

Je continue de répondre aux questions de Loan Tan, du site d’Air & d’Encre, suite à ma conférence « Astrologie et astronomie dans la saga Harry Potter : J.K. Rowling a-t-elle pratiqué l’astrologie ? » donnée le 9 février dernier au Play Azur Festival de Nice en compagnie d’Arnaud Thiry (Astronogeek).

2/5 : Introduction à l’astronomie et à l’astrologie

Une version raccourcie de ce texte est donc publiée sur d’Air & d’Encre, si vous en venez, les passages que vous avez déjà lus sont signalés ici par un retrait de ligne.

Loan Tan : L’erreur est souvent faite entre astrologie et astronomie. En quoi consiste chaque discipline ? Comment sont-elles liées ?

Il me faudrait des dizaines de pages pour répondre précisément à ces questions, elles sont fondamentales. La meilleure voie pour cela est peut-être de bien voir en quoi l’astrologie et l’astronomie sont différentes et donc, contrairement aux apparences, pas du tout liées. J’ai consacré une interview complète à cette question, d’ailleurs, pour l’émission « L’heure du doute » (Astronomie vs astrologie). Afin d’accéder directement aux contenus, le plan de l’intervention est donné dans la description de la vidéo.

Loan Tan : Dans ce cas Serge, voyons-les séparément et commençons par l’astronomie. En quoi consiste-t-elle ?

L’astronomie ne consiste plus seulement, comme cela a été un peu le cas pendant 3500 ans, à noter et calculer les mouvements des astres dans le ciel dans le but de les comprendre puis de les prévoir. Nous y avons largement réussi peu après avoir posé l’hypothèse selon laquelle c’est le Soleil qui est au contre de notre système planétaire et non la Terre.

A partir du XVIIe siècle, deux découvertes majeures (au moins) ont permis d’aller plus loin que ce que proposait l’astronomie antique.

Kepler a d’abord montré dans son deuxième ouvrage d’astronomie (1609 : « Astronomia Nova ou physique céleste ») que les mouvements des astres du système solaire étaient contraints par des lois mathématiques, et même physiques, démontrant que tous les Anciens s’étaient trompé jusque-là. Un tremblement de terre, en somme. Sinon que, Kepler joignant souvent à ses textes des prières pour Dieu et du contenu astrologique, son travail ne sera vraiment étudié qu’après sa mort ! Pour la première fois, on avait réussi à prévoir le passage de la planète Mercure devant le Soleil, ce qui attira donc l’attention sur ses découvertes.

Si cela vous paraît trivial aujourd’hui c’est parce que vous ne vous rendez pas compte à quelle point l’astronomie ne relevait pas de la physique auparavant. Les trois lois de Kepler expliquent que les astres orbitent sans attache sur des ellipses autour du Soleil (ou de la Terre, pour ce qui est de la Lune). Mais aussi qu’elles le font selon un rapport, incompréhensible à l’époque, dépendant des aires à l’intérieur même de l’orbite.

Les longueurs marquées par les deux flèches sont parcourues par la planète dans le même temps,
parce que les zones bleues ont les mêmes surfaces !

Tout dépend premièrement de la forme elliptique des trajectoires et, deuxièmement, de la distance de l’astre à celui autour duquel il tourne !

Avant même de formuler ses lois, Kepler avait compris (en tout cas posé l’hypothèse) dès son premier ouvrage de jeunesse (« Mysterium Cosmographicum »), qu’une force émanait du Soleil en diminuant avec la distance. Cette force poussait les planètes au sens propre du terme. Une force dans l’espace ? Physique ? La négation des fondements de presque toute l’astronomie de l’époque !

Dans l’un de ses ouvrages suivants (« Harmonica Mundi »), il donne même la formule montrant le rapport entre mouvement et distance au Soleil… sans expliquer comment il l’a trouvé ! On pense qu’il a essayé au hasard de multiples combinaisons de paramètres avant de réussir à son entreprise.

Pendant ce XVIIe siècle, Galilée a insisté sur l’importance des lois mathématiques pour comprendre le livre de la nature et, vers la fin du siècle, Newton a théorisé et généralisé cette force qui ne relie pas seulement les astres entre eux mais tous les corps de l’univers. C’est la force de gravitation et, contrairement à ce qu’imaginait Kepler, elle est attractive : tous les corps s’attirent entre eux selon leurs masses et leurs distances et s’ils ne s’entrechoquent pas systématiquement c’est parce que ce sont leurs vitesses initiales qui, dans certains cas, les en empêchent.

A partir de cette époque, l’astronomie s’est inexorablement rapprochée de ce qu’elle est aujourd’hui : une astro-physique. Autrement dit, le projet de l’astronomie actuelle n’est plus seulement de comprendre les causes des mouvements des corps du système solaire, dont elle sait maintenant rendre compte avec des précisions effarantes. Rendez-vous compte qu’on connait les positions du centre de gravité de la gigantesque Saturne avec une précision de… quelques mètres ! L’astronomie a tellement avancé qu’elle cherche maintenant à comprendre les structures mêmes de tous les corps bien au-delà de notre système solaire, à l’échelle de l’univers, de l’espace et du temps ! Modéliser aussi son histoire.

Or, développer des méthodes pour comprendre la nature des astres n’a jamais vraiment fait partie du projet astrologique. Il faut bien voir qu’avant le XVIIe siècle, astronomie et astrologie existaient dans un monde de connaissances où la nature des astres et les lois de la physique n’étaient pas accessibles. Donc contraignantes pour les systèmes de pensée. Ce en quoi la démarcation entre les deux disciplines était plus difficile qu’elle ne l’est aujourd’hui.

Loan Tan : Vous disiez qu’aujourd’hui l’astronomie et l’astrologie sont deux discipline bien distinctes. En quoi consiste du coup l’astrologie ?

Si l’astronomie consiste en l’étude des astres et du Cosmos, l’astrologie consiste en un projet (idéal) d’étude de ce que les astres et le Cosmos peuvent dire sur chaque être humain que nous sommes. Et uniquement, c’est-à-dire indépendamment de la nature des astres et du Cosmos ou des dimensions en jeu.

Or, nous vivons aujourd’hui dans un monde où des lois de la physique sont connues avec suffisamment de précision pour être très contraignantes pour une astrologie qui consiste à chercher dans les positions et mouvements des astres du système solaire, vus depuis la Terre, des informations sur les événements qui se produisent sur Terre à l’échelle collective ou individuelle. Dont le fonctionnement psychologique des individus.

Techniquement, la pratique astrologique se fait en deux temps. L’astrologue calcule tout d’abord les positions de différents astres et autres paramètres astronomiques à un moment t (enfin, c’est l’ordinateur qui le fait maintenant en une fraction de seconde). Ensuite, étant donné que chaque paramètre astronomique utilisé renvoie à un symbole, il va composer des interprétations astrologiques à partir des symboles en présence. Cela va lui permettre de formuler des relations nouvelles dont il va discuter avec son client dans l’optique de trouver des issues aux problèmes qu’il traverse.

Il faut donc bien voir deux choses et leur conséquence :

    • Le calcul astronomique est indépendant de l’interprétation symbolique : les astronomes n’ont jamais validé les symbolismes qui sont attribués au ciel par les astrologues. Ces derniers restent bien incapables de les justifier, incapables de se mettre d’accord.
    • L’interprétation symbolique se fait APRES le calcul : elle n’est pas de nature astronomique mais relève, pour le praticien, de la créativité et de l’inspiration
    • Conséquence : dans sa pratique, l’astrologue consacre littéralement une fraction de seconde au plan astronomique (calcul des positions) mais c’est l’ordinateur qui gère. Puis il consacre des heures au plan symbolique.

Autrement dit, l’astrologie n’est plus qu’une pratique symbolique. Les quelques mathématiques utilisées sont d’un niveau de collège, pas plus, on ne peut pas parler « d’astronomie » au sens propre du terme. Ainsi, le projet astrologique est beau, le projet astrologique est ancien, mais ce projet astrologique s’est inexorablement coupé du champ des connaissances depuis déjà plusieurs siècles.

En effet, l’astrologie continue de ne pas s’intéresser aux connaissances qui viennent en concurrence de ses traditions, continue de ne pas chercher à tirer des leçons de ses erreurs, continue à ne pas intégrer la notion de biais dans ses auto-validations, aujourd’hui purement subjectives.

Loan Tan : Pourquoi y a-t-il alors confusion entre astronomie et astrologie ?

Il y a plusieurs raisons à cela. Les contextes historiques font que les deux disciplines semblent avoir une origine et une histoire communes jusqu’au XVIIe siècle : on peut les confondre aujourd’hui parce qu’elles étaient littéralement confondues il y a encore quatre ou cinq siècles.

Mais l’astrologie a conservé aussi une terminologie (signes, constellations, astres, repérages astronomiques, etc.) qui renvoie à l’astronomie populaire d’observation. Ce sont là deux sources de confusion pour le grand-public parce qu’il connait mal l’astronomie et son histoire. Or, comme c’est le cas aussi de bien des astrologues, ils continuent de fait d’entretenir la confusion souvent sans s’en rendre compte. Ils sont persuadés de pratiquer (de près ou de loin), l’astronomie. Ce n’est pourtant pas le cas.

A cela, il faut ajouter que les astrologues ne maitrisent pas la (contre-intuitive) méthode scientifique, ce qui est le cas aussi du grand-public. Ce dernier ne se rend pas compte quand un astrologue énonce des énormités à ce sujet, notamment quand il présente ses méthodes et quelques-uns de ses résultats.

Origines et histoire communes

L’astronomie occidentale est formalisée en Grèce un peu avant notre ère mais ses bases remontent jusque 1500 ans plus tôt en Mésopotamie. C’est dans un contexte de croyances que, petit à petit, on commence à baliser le ciel. On essaye au départ de comprendre le langage de dieux qui, par toutes les voies possibles dans la Nature (vol des oiseaux, mouvements des astres, hauteurs des fleuves, formes des fumées, oracles, etc.) communiqueraient aux hommes ce qu’ils pensent de leurs actions ou ce qu’ils ont décidé pour eux. C’est donc dans ce contexte non propice au calcul froid mais précis que permettent les mathématiques, que vont être recherchées des milliers de corrélations et listés des milliers de présages. Au sein de ce grand brouhaha, très lentement, on va mathématiser le ciel. En créant notamment au départ des repérages par rapport à la ligne d’horizon, seul repère fixe ici-bas avec l’étoile polaire. Il faut attendre plus de mille ans entre les premiers relevés des levers de Vénus sur la ligne d’horizon pour que, dans le ciel, on découvre la ligne écliptique qui est parcourue par le Soleil tout au long de l’année. Et qui servira à créer le zodiaque 500 ans avant notre ère.

Jusqu’au XVIIe siècle, les deux disciplines vont coexister et on aime à rappeler que les personnes de pouvoir finançaient les astronomes-astrologues pour s’assurer des prévisions astrologiques plus que pour encourager vraiment la connaissance de la mécanique céleste. Les professionnels cumulaient en général les deux fonctions, même s’il y a des nuances et des exceptions. Au XVIe siècle et jusqu’au début du XVIIe siècle par exemple, de grands noms comme Tycho Brahe et Kepler seront des astronomes-astrologues convaincus même s’ils passeront leur temps à critiquer les astrologues populaires. Pendant tout le XVIIe siècle, cependant, la critique de l’astrologie va se faire en France sur plusieurs plans (physique, philosophique, technique et même politique) et elle va tomber en désuétude chez nous. Au point que, dès 1667 et la création de l’Observatoire de Paris, le sujet n’est déjà plus suffisamment sérieux pour qu’on s’en occupe. En Angleterre, ce sera différent.

Aujourd’hui, les astronomes aiment à rappeler qu’il y a maintenant un ciel pour deux dans le sens où astronomie et astrologie sont définitivement devenues distinctes et irréconciliables. Les astres de l’astrologie ne sont pas des astres mais seulement des points géométriques, les repérages de l’astrologie sont arbitraires (pourquoi 12 signes, 12 maisons, tel et tel angles, une limitation aux saisons européennes ?) comme l’étaient ceux de l’Antiquité. Mais les méthodes de la science ne sont pas non plus appliquées par les astrologues pour distinguer le faux du vrai et la nature des corps peuplant l’univers n’intéresse pas du tout les astrologues.

Réalité du système astrologique

Le vocabulaire de l’astrologie renvoie donc à une terminologie utilisée autrefois mais qui n’est plus vraiment d’actualité au temps des télescopes spatiaux. Les signes astrologiques sont des rectangles sphériques qui ne sont rien d’autre que de la géométrie : ils ne correspondent à aucune réalité physique et il n’y a pas de raison pour qu’il n’y en ait que douze. Les constellations ne sont pas des corps célestes car les étoiles qui y sont reliées par le regard sont situées à des distances très différentes les unes des autres. Si vous voulez, les constellations astronomiques ne sont pas « des groupes d’étoiles » mais plutôt des anamorphoses !

Ci-dessous, le rectangle n’existe que si on l’observe d’un lieu en particulier, il « n’existe pas » ailleurs.

« Nos » constellations ont telle ou telle forme seulement si on regarde sous un certain angle (le nôtre) des objets situés à des distances complètement différentes.

Les constellations ne sont que des pictogrammes reliant arbitrairement des points brillants sur la voûte céleste ou alors de véritables anamorphoses de points brillants situés à des distances très différentes de nous.

La meilleure preuve est sûrement que des civilisations différentes ont toujours vu des constellations différentes dans une même région du ciel.

© Serge Bret-Morel
Là où nous voyons une casserole et un W, les indiens Navajo voyaient un homme et une femme
(qui tournent autour de l’étoile polaire)

Contrairement aux apparences, les quelques rares astrologues qui se réfèrent aux constellations, plutôt qu’aux signes astrologiques, ne se réfèrent pas à quelque chose de plus réel… L’arbitraire est juste différent. Ceci est valable pour les critiques sceptiques, d’ailleurs : le zodiaque des constellations n’est pas plus réel que celui des signes.

Méthode scientifique et astrologie

Mais ce qui, aujourd’hui, distingue définitivement astrologie et astronomie, c’est la question de la méthode qui permet à la fois d’acquérir de nouvelles connaissances et d’évaluer la solidité de celles déjà établies. La méthode scientifique, qui est utilisée en astronomie comme de partout en science, est celle qui a compris que les risques d’erreur sont bien plus importants que ne le pensaient les anciens. Elle consiste donc en un scepticisme de tous les instants entre scientifiques vis-à-vis des preuves et des arguments permettant de valider une découverte. C’est pourquoi le chemin de l’intégration d’une nouvelle connaissance est long entre sa découverte et son officialisation, en quelques sortes. Il faut des mois ou des années pour cela et, régulièrement, des choses considérées comme découvertes sont finalement rejetées parce qu’il a fallu du temps pour trouver où était le biais, l’erreur que personne n’avait décelée auparavant. L’astrologie ne fonctionne pas de la sorte, les astrologues ne cherchant pas à valider leurs connaissances, ni à les mettre systématiquement à l’épreuve de tests simples. C’est pourquoi ils ne réussissent pas à faire vraiment progresser leur discipline. Mais ceci est lié à la nature même de l’astrologie qui est avant tout interprétations et créativité symbolique. Dans la consultation, il y a beaucoup de flair, de psychologie, de brassages d’idées, de conseils humains et, contrairement aux apparences, l’astrologie ne répond donc pas aux critères des sciences, même des sciences humaines.

Loan Tan : En appliquant un point de vue critique, pouvez-vous nous présenter le point de vue du zététicien sur l’astrologie ?

La connaissance du ciel a montré depuis des siècles que les constellations et les signes astrologiques ne sont pas des objets physiques, mais aussi que les symbolismes qui leurs sont associés sont totalement arbitraires, par exemple dans les analogies avec les saisons. A l’opposé de toutes les symboliques universelles, le Taureau est un signe féminin ! Le Verseau est, quant à lui, un signe d’hiver en Europe mais… un signe d’été en Australie et, pire… un signe d’autre chose entre les tropiques ! Il y a bien d’autres contradictions. Les interprétations via les symbolismes des signes astrologiques (et des constellations) sont donc faussées dès le départ mais le plus terrible est que les astrologues ne cherchent pas à dépasser ces paradoxes. Ils restent collectivement passifs, sourds et aveugles à ces problèmes. Dépasser les erreurs et les pièges de l’élaboration d’une connaissance c’est être plus exigeant, plus adulte aussi dans ses ambitions personnelles, professionnelles et même spirituelles. Dans sa pratique sociale, vise-t-on une connaissance ou une croyance ?

Toutes les lois physiques (gravitation, rayonnements, champs, etc.) sont en contradiction avec les fondements de l’astrologie, mais toutes les expérimentations échouent aussi dès lors qu’on essaye de tester les interprétations des astrologues professionnels en mettant de côté l’explication physique. L’astrologie, ça ne marche plus dès lors qu’on met en place un protocole rigoureux permettant d’éviter les biais d’interprétation relevant notamment de la lecture froide. C’est-à-dire de contenus à la base de ce que développent plus professionnellement les mentalistes.

Pire, peut-être, est ce que j’appelle « la fécondité du faux », ce que les sceptiques internationaux mettent en avant depuis maintenant quelques dizaines d’années. Je présente la chose ici, en sept minutes (la fécondité du faux en astrologie) et cela consiste, non pas à pointer les échecs de l’astrologie mais au contraire certains succès étranges. Etranges car ils ne devraient pas être possibles !

Cette démarche, à l’inverse de l’approche naturelle de la connaissance, consiste à se demander si une partie de ces succès astrologiques ne seraient pas explicables par des mécanismes qui ne sont PAS astrologiques. Autrement dit, on attribuerait à l’astrologie des réussites qui, en fait, ne dépendent pas d’elle.

Quand par exemple on réussit avec succès à proposer un portrait astrologique correspondant très bien à la personnalité et / ou à la vie d’une personne mais… qu’on se rend compte que la date de naissance utilisée est fausse ! C’est alors le drame car, sauf exception, les paramètres corrigés ne sont plus les mêmes. Or, si la précision de la date de naissance (jusqu’à son heure !) est si importante pour l’astrologie d’après les astrologues eux-mêmes, comment l’astrologie peut-elle marcher si bien avec une erreur de date de plusieurs mois ou plusieurs années ?

Avec ce genre de questionnement qui retourne le cerveau, nous entrons dans le domaine des (contre-intuitifs) biais cognitifs et de la difficile remise en question des structures mêmes de nos connaissances. L’argument culmine d’ailleurs avec la question de la date de naissance de Staline, ce que j’ai décrit lors d’une chronique radio. Pourquoi Staline ? Parce qu’en 2001, on s’est rendu compte en consultant les relevés de l’Eglise de Gori, où il né, que sa date de naissance officielle était erronée de plus d’un an. Drame pour les astrologues ! En effet, pendant PLUS d’un demi-siècle, les astrologues du monde entier, TOUS courants astrologiques confondus, ont utilisé cette date pour interpréter la personnalité et les grands moments de la vie de cette personnalité emblématique. Sans jamais se rendre compte qu’il y avait un problème : l’astrologue n’est pas armé pour déterminer quand il se trompe.

On trouve encore en ligne, par exemple, ce portrait établi en 1957 à partir de la fausse date. Il faut remarquer qu’il a été établi par l’un des plus éminents astrologues de la seconde moitié du XXe siècle. PERSONNE ne s’est donc jamais rendu compte par les interprétations astrologiques que la date de naissance de Staline était erronée. Personne n’a jamais conclu que cela « ne marchait pas » astrologiquement. Les astrologues devraient vraiment se demander s’ils sont capables de se rendre compte quand ils sont dans l’erreur avant d’être mis devant le fait accompli. C’est un problème GRAVE pour la discipline

  • sur le plan technique : la quasi-totalité des paramètres astronomiques utilisés pour Staline n’étaient pas les bons
  • sur le plan symbolique : les symbolismes associés étaient eux-mêmes erronés
  • sur le plan déontologique : les mêmes paramètres et symbolismes soutiennent encore aujourd’hui les interprétations formulées pour les clients et ce qui est affirmé au nom de l’astrologie
  • sur le plan métaphysique : l’astrologie décrit-elle vraiment la réalité intime si l’astrologue n’est pas capable de déterminer quand il est dans le faux ?

 Loan Tan : Si on se place dans l’univers d’Harry Potter, un univers magique et imaginaire prenant part dans notre monde, comment est présentée l’astronomie ? Lien internet

 3/5 L’astronomie dans Harry Potter

 

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Une réflexion sur “2/5 : Astrologie et astronomie dans la saga Harry Potter

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